Comprendre la résiliation en cours d’année des contrats d’assurance : Guide juridique

Entrer dans le monde des assurances peut sembler intimidant, surtout lorsqu’il s’agit de comprendre les particularités du contrat, comme la résiliation en cours d’année. Cet article se propose de vous éclairer sur ce sujet délicat et de vous aider à navigérer dans les méandres du droit des assurances.

Qu’est-ce que la résiliation en cours d’année d’un contrat d’assurance ?

La résiliation en cours d’année fait référence à la possibilité pour un assuré de mettre fin à son contrat d’assurance avant l’échéance annuelle prévue. Cette action est généralement encadrée par des dispositions légales spécifiques qui varient selon les types de contrats et les situations. Auparavant, la plupart des contrats d’assurances étaient conclus pour une durée d’un an renouvelable automatiquement sauf dénonciation par l’une ou l’autre des parties dans un délai précis.

Le cadre légal de la résiliation en cours d’année

Dans le but de protéger les consommateurs contre les engagements à long terme, la loi Hamon de 2015 a introduit une modification majeure. Elle permet désormais aux assurés de résilier leur contrat après un an d’engagement à tout moment sans frais ni pénalités. Cette loi concerne principalement les contrats d’assurance affinitaires (complémentaire santé, habitation et automobile) mais exclut certaines assurances comme celle vie ou décès.

Ce droit à la résiliation en cours d’année est également reconnu dans certaines situations spécifiques. Il est possible notamment en cas de changement de situation personnelle ou professionnelle ayant une incidence sur le risque couvert (déménagement, mariage, retraite, etc.), ou encore lorsque l’assureur modifie unilatéralement les conditions du contrat.

Comment procéder à la résiliation en cours d’année ?

Pour exercer votre droit à la résiliation, il faut respecter une certaine procédure. En général, cela implique l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception à votre assureur indiquant votre volonté de mettre fin au contrat. Dans cette correspondance, il est important de mentionner clairement vos coordonnées, le numéro du contrat concerné et le motif invoqué pour justifier votre démarche.

Sous réserve que vous soyez éligible à cette résiliation et que vous ayez respecté toutes les formalités requises, l’assureur doit effectuer le remboursement éventuel des primes non consommées dans un délai maximum de 30 jours suivant la date effective de résiliation.

L’impact financier de la résiliation en cours d’année

La résiliation en cours d’année ne doit pas générer de coûts supplémentaires pour l’assuré. C’est là un principe fondamental posé par la loi Hamon. En effet, l’assureur ne peut exiger ni frais ni pénalité suite à une telle résiliation. Toutefois, il convient de noter que si vous avez bénéficié d’une réduction ou prime commerciale sur le montant annuel initial qui était conditionnée par l’exécution intégrale du contrat, l’assureur peut être en droit de demander sa restitution prorata temporis.

D’autre part, il est important que l’assuré comprenne qu’il ne sera remboursé que pour la période non couverte après la date effective de résiliation. Par exemple, si vous résiliez votre contrat six mois après son renouvellement annuel automatique, vous ne serez remboursé que pour les six mois restants.

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