L’alcool au volant : les conséquences sur l’assurance auto

La consommation d’alcool au volant est un problème majeur de sécurité routière. Mais saviez-vous qu’elle peut également impacter votre assurance auto ? Dans cet article, nous passons en revue les différentes conséquences d’un tel comportement sur votre contrat et vos garanties.

Les sanctions pénales liées à l’alcool au volant

Avant d’aborder les conséquences sur l’assurance auto, il convient de rappeler les sanctions pénales encourues en cas de conduite sous l’emprise de l’alcool. En France, le taux d’alcoolémie légal est fixé à 0,5 g/l de sang (ou 0,2 g/l pour les jeunes conducteurs). Au-delà de cette limite, les sanctions varient selon la gravité de l’infraction :

  • Réprimande ou amende pour un taux compris entre 0,5 et 0,8 g/l ;
  • Délit puni d’une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 €, d’une suspension du permis de conduire pouvant atteindre trois ans et/ou d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière pour un taux supérieur à 0,8 g/l.

L’impact sur le contrat d’assurance auto

Lorsque vous êtes contrôlé avec un taux d’alcoolémie supérieur à la limite légale, plusieurs conséquences peuvent découler sur votre contrat d’assurance auto :

  • Résiliation du contrat : certaines compagnies d’assurance peuvent décider de résilier votre contrat si vous êtes reconnu coupable de conduite en état d’ivresse ;
  • Majoration de la prime : si votre assureur ne résilie pas votre contrat, il peut néanmoins augmenter votre cotisation annuelle pour tenir compte du risque accru lié à votre comportement routier ;
  • Exclusion de garantie : en cas d’accident sous l’emprise de l’alcool, votre assureur peut refuser de prendre en charge les dommages causés à votre véhicule ou à des tiers.

La recherche d’une nouvelle assurance auto après une condamnation pour alcool au volant

Si votre contrat a été résilié suite à une condamnation pour alcool au volant, trouver une nouvelle assurance auto peut s’avérer difficile. En effet, vous êtes considéré comme un conducteur à risques, ce qui peut dissuader certains assureurs de vous proposer un contrat. Dans ce cas, vous pouvez vous tourner vers des compagnies spécialisées dans l’assurance pour conducteurs résiliés ou malussés.

Notez également que la loi impose aux assureurs de proposer un contrat minimum dit « au tiers », couvrant uniquement la responsabilité civile. Toutefois, cette garantie minimale est souvent assortie d’une prime plus élevée et/ou de franchises plus importantes.

Les conséquences sur le bonus-malus

Enfin, sachez que la conduite sous l’emprise de l’alcool peut également impacter votre coefficient de bonus-malus. En cas d’accident responsable en état d’ivresse, le malus appliqué sera généralement plus important que pour un accident « classique ». De plus, si vous êtes condamné pour alcool au volant sans être impliqué dans un accident, votre assureur peut décider d’appliquer une majoration de malus.

En résumé, la consommation d’alcool au volant est non seulement dangereuse pour la sécurité routière, mais elle peut aussi avoir des conséquences importantes sur votre assurance auto. En cas d’infraction liée à l’alcoolémie, vous risquez notamment une résiliation de contrat, une augmentation de vos cotisations ou encore l’exclusion de certaines garanties. Pour éviter ces désagréments et préserver votre sécurité ainsi que celle des autres usagers de la route, il convient donc de ne jamais prendre le volant sous l’emprise de l’alcool.