Face à l’essor du vélo électrique, de plus en plus d’entreprises encouragent leurs salariés à l’adopter pour se rendre au travail ou effectuer des trajets professionnels. Mais quelles sont les obligations des employeurs en matière de mise à disposition de solutions de recharge pour les batteries de ces vélos ? Cet article fait le point sur les dispositifs existants et les mesures incitatives mises en place par le législateur.
Le cadre législatif autour du vélo électrique en entreprise
La loi d’orientation des mobilités (LOM) adoptée fin 2019 vise à faciliter et encourager l’utilisation des modes de transport alternatifs, dont le vélo électrique. Si elle ne rend pas obligatoire la mise en place de solutions de recharge pour les batteries de vélos électriques utilisés pour les trajets professionnels, elle incite néanmoins les entreprises à agir dans ce sens.
Dans le cadre du Plan de mobilité, qui s’applique aux entreprises regroupant au moins 100 salariés sur un même site, celles-ci sont tenues d’établir un diagnostic et une stratégie pour favoriser l’utilisation des modes de transport alternatifs. La mise en place d’infrastructures dédiées aux vélos électriques peut donc être envisagée par l’employeur pour répondre à ces objectifs.
Les aides financières pour soutenir la mobilité électrique
Plusieurs dispositifs d’aide existent pour inciter les employeurs à mettre à disposition des solutions de recharge pour les batteries de vélos électriques utilisés par leurs salariés. Parmi eux, le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) permet de bénéficier d’un crédit d’impôt de 30 % sur les dépenses engagées pour l’achat et l’installation de bornes de recharge.
D’autres aides peuvent être attribuées par les collectivités territoriales, en fonction des politiques locales en matière de développement durable et de mobilité. Certaines régions proposent ainsi des subventions pour soutenir les entreprises dans la mise en place d’infrastructures dédiées aux vélos électriques.
La responsabilité sociale et environnementale des entreprises
Au-delà des obligations légales et des aides financières, la mise à disposition de solutions de recharge pour les batteries de vélos électriques s’inscrit également dans une démarche de responsabilité sociale et environnementale (RSE). En encourageant l’utilisation du vélo électrique comme mode de transport professionnel, les entreprises contribuent à réduire leur empreinte carbone et améliorent leur image auprès des salariés, clients et partenaires.
De plus, la pratique du vélo électrique peut avoir un impact positif sur le bien-être et la santé des salariés, en favorisant l’activité physique et en réduisant le stress lié aux trajets quotidiens en voiture ou en transports en commun. Cela peut également contribuer à réduire le nombre d’arrêts maladie et améliorer la productivité.
Les solutions de recharge pour les batteries de vélos électriques
Plusieurs options s’offrent aux employeurs pour mettre à disposition des salariés des solutions de recharge pour les batteries de vélos électriques. Parmi elles, l’installation de bornes de recharge dédiées dans les locaux ou sur les parkings de l’entreprise est une solution efficace et sécurisée. Ces bornes peuvent être équipées de prises spécifiques pour les vélos électriques ou compatibles avec plusieurs types d’appareils (vélos, trottinettes, etc.).
D’autres solutions plus simples et moins coûteuses peuvent également être envisagées, comme la mise en place d’un espace dédié au sein de l’entreprise permettant aux salariés de recharger leurs batteries sur des prises électriques classiques. Cette option nécessite néanmoins une attention particulière en matière de sécurité et d’organisation, afin d’éviter tout risque d’accident ou de vol.
En conclusion, si la loi n’impose pas encore aux employeurs l’obligation de mettre à disposition des solutions de recharge pour les batteries de vélos électriques utilisés pour les trajets professionnels, il est fortement recommandé d’envisager cette démarche dans le cadre du Plan de mobilité et des engagements RSE. Les aides financières existantes et les bénéfices en termes d’image, d’environnement et de bien-être au travail sont autant d’arguments en faveur de cette transition vers une mobilité plus durable.